Le suicide d’Eugenyi
Christian, un ex abhyasi critique qui a participé aux discussions et analyses de la SRCM dès 2006, témoigne du suicide d’un autre abhyasi (son blog : http://srcmtm-fr.blogspot.com/ ).
Mon Ami s'appelait Eugenyi
Après la "chute" de l'Empire Soviétique (métamorphose et extension vers l'ouest ?), l'avide SRCMtm, prédateur ambitieux, prospectait de nouvelles proies sur ces vastes territoires de l'Est.
Des recrues de Minsk furent invitées à l'ashram d'Augerans au début des années 1990, s'y rendant en car dans un voyage interminable. Elles y furent accueillies très fraternellement. Je liais une forte amitié avec deux Biélorusses de mon âge, et nous gardâmes un contact suivi pendant quelques années.
L'un d'eux s'appelait Eugenyi. Il était plein de vie et de spontanéité, avec une fraîcheur de sentiments remarquable, que nous autres, jeunes de l'ouest, arrogants, désabusés et saturés, n'avions jamais vraiment eu à cause de la destruction de notre âme par l'hydre impérialiste aux mille visages.
Nos vies suivirent leurs chemins. Je revis Eugenyi quelques années plus tard, dans un séminaire SRCMtm.
Il avait changé dramatiquement. Totalement endoctriné, distant, fanatisé, pour ne pas dire obnubilé. Je tentais de ne pas avoir de jugement sur son état effrayant afin de respecter ses processus et son parcours. Ce n'était plus le même personnage et notre amitié avait disparue. Il condamnait mon attitude déjà critique vis-à-vis de la subversion générale dans laquelle s'enlisait la SRCMtm sous la guidance maléfique de l'agent Chari. Il était encadré par un autre personnage plus âgé, possiblement précepteur. Il semblait impliqué dans un programme avancé de lavage de cerveau en vue d'une préparation au préceptorat ou à un quelconque autre poste de cadre dans la pyramide de pouvoir.
L'autre ami Biélorusse avait disparu de la circulation. Je n'avais plus rien à faire avec Eugenyi, un abîme nous séparait.
Les années ont passé. 20 ans.
Par l'intermédiaire des systèmes de réseaux sociaux sur internet, je viens d'être recontacté par un ami commun qui a retrouvé ma trace. La joie des retrouvailles a vite laissé place à une profonde tristesse et à un choc, apprenant le suicide d'Eugenyi il y a quelques années.
Eugenyi, sous la pression endoctrinante au progrès spirituel constamment prônée par Chari, s'était engagé dans une pratique excessive de la méditation qui l'a conduit aux frontières de la santé mentale.
Notre ami m'a écrit: "Eugenyi overdid with daily meditations and came to the state with hallucinations etc - to the state that modern psychiatry treats as it is own ground - when his inbalances became evident he was also became rejected by the local SM community in Minsk (they did want to see him at the meditations as a grave reminder of "screwed by practice" examples). This is a very sad story.
Eugeniy very often referred to some old letters and talks with you. I really wanted that time to talk to you. There are in fact not many people that time left who knew SM and Eugeniy. Well this happened about 4 or 5 years ago."
Dans un autre courriel, il précise: "What really put him to desperation is that he was rejected by all fellow abhiasies who were instructed if I remember correctly not to have contacts with E and to forbid him to visit the meditations and cleanings."
Ce message est un hommage à la mémoire d'Eugenyi. Ils ont pillé son âme, puis ils l'ont détruit, le poussant au désespoir en lui tournant le dos au moment où il avait le plus besoin d'humanité.
Les responsables ? La pression psychologique endoctrinante criminelle qu'est "l'enseignement" de Chari, cette subversion complète de l'enseignement spirituel de Babuji. Le "maître" Chari qui pollue les âmes de sa propre folie. Les autres "frères" et "sœurs", aveugles, soumis, égoïstes et inhumains.
Les réflexions de Christian autour de ce suicide
J'ai obtenu plus de détails sur le contexte du suicide d'Eugenyi auprès d'un ami commun qui l'a rencontré quelques jours avant le drame.
Certains points sont factuels. D'autres sont hypothétiques.
Synthèse des faits tels qu'ils m'ont été rapportés:
1) Eugenyi s'adonnait de manière excessive et passionnée à la pratique de la méditation - plusieurs heures par jour. C'était donc un bon abhyasi selon les standards de Chari tels qu'ils transparaissent de ses discours, puisqu'Eugenyi prenait en compte la pression à l'urgence d'évoluer spirituellement et la pression à pratiquer assidument et sérieusement telles que distillées par l'agent Chari dans ses discours manipulatoires.
2) Environ 4 ans avant son suicide, Eugenyi avait commencé à perdre pied avec la réalité. Le phénomène s'était amplifié pour se manifester par des hallucinations diront les uns, par la capacité à exister consciemment dans le monde astral et à y avoir toute sorte d'expériences à volonté rapportait Eugenyi. Eugenyi qui avait toujours eu la faculté d'autoanalyse, d'autocritique, et d'autodérision, n'était plus capable de prendre du recul par rapport à ses expériences mentales, même sous l'impulsion d'une source extérieure (amis et proches).
3) Eugenyi a été rejeté par la communauté d'abhyasis de la SRCMtm (Minsk, Belarus) lorsque son état psychiatrique a été avéré. Il semble que ce rejet était le fait de directives provenant des étages supérieurs de la pyramide de contrôle.
4) C'est ce rejet par une communauté qu'il avait côtoyée pendant 15 ans (soit un peu moins de la moitié de sa vie), qui était devenue tout pour lui, qui était associée au sens de sa vie comme moyen pour l'atteindre, qui l'a plongé dans une profonde dépression aboutissant à cet acte d'autodestruction. Il faut rappeler combien (i) la pratique suivie à la SRCMtm fragilise l'individu en le rendant hyper-sensible, (ii) l'endoctrinement mental explicite et implicite subi à la SRCMtm abolit l'intelligence discriminative de l'individu, et (iii) l'absolutisme (donc l'excès) transpire de chaque composante de la SRCMtm sous l'influence mégalomaniaque de son président.
5) La méthode qu'Eugenyi a employé pour se donner la mort ne lui laissait aucune chance de s'en sortir. Ce n'était donc pas un appel à l'aide (tentative de suicide ratée, c'est-à-dire aboutissant à un suicide effectif en dépit d'une volonté de ne pas réellement se donner la mort) mais la manifestation de son désarroi absolu (saut de son appartement situé au 10è étage).
Spéculations explorées au cours de discussions:
1) Certains ont prétendu qu'Eugenyi était initialement psychologiquement fragile et que la pratique de la méditation sur un terrain psychologique prédisposé avait déclenché la crise, de la même manière que la consommation de cannabis est connue pour déclencher la schizophrénie chez les adolescents prédisposés. Si cette hypothèse était vraie, il ne se serait pas écoulé 10 ans (approximativement) avant que les expériences spirituelles d'Eugenyi ne se transforment en hallucinations ou phénomènes apparentés. De tels effets seraient apparus plus rapidement, après seulement quelques mois de pratique, tout comme la décompensation psychotique se produit rapidement après la prise de cannabis chez un adolescent prédisposé à la schizophrénie, et non 10 ans après. Avec une telle latence, la pratique suivie/subie par Eugenyi ne peut avoir été un déclencheur. C'était donc probablement plutôt une cause.
2) Une hypothèse alternative est que la pratique de la méditation sans guidance spirituelle appropriée (c'est-à-dire sous la conduite d'un incapable spirituel comme Chari ou ses sous-fifres décérébrés) a provoqué un chaos mental chez l'abhyasi, qui s'est amplifié sans possibilité de correction (absence de guide) sous l'effet de l'intensité de la pratique. Il est indéniable qu'avec un guide spirituel approprié, ou à tout le moins s'occupant correctement et responsablement de ses abhyasis, un individu développant ce type d'égarement aurait été reconduit dans la voie du Soi. L'échec de la SRCMtm sur cet individu était évidemment une mauvaise publicité pour une organisation prédatrice, expansionniste, et cancéreuse, mais aussi une source potentielle de doute dans les rangs de ses adeptes, donc de fragilisation interne. Pour ces deux raisons stratégiques, les meneurs de la secte se devaient de faire disparaître la source de rappel à la réalité comme ils l'ont systématiquement fait avec toute source de réflexion, de dissidence, ou tout simplement de vérité. Le rejet d'Eugenyi par la secte est directement responsable de la crise qui s'en est suivie.
3) La réaction excessive de l'abhyasi révèle la puissance de l'emprise mentale de la secte sur l'individu: la secte est tout, l'individu endoctriné qui est rejeté par la secte n'est plus rien. Le désespoir qui en découle le conduit à préférer s'autodétruire au lieu de chercher à reconstruire sa vie pour poursuivre sa quête. Même cette possibilité n'existe plus. L'endoctrinement mental imprimé sur l'individu par la Sri Rahhh-javapala Chari Mi-Sion tm est donc d'une efficacité redoutable et, à présent on peut le dire, potentiellement mortelle.
Utile ou non pour Eugenyi ?
Utile ou non pour ceux qui s'y adonnent ?
Joignez le futile à l'agréable: prenez Eugenyi avec vous dans vos prières.
Méditation, dépression, hallucination et suicide, par Elodie
Suite à la publication de l’hommage rendu par Cricri à Eugenyi, un ex abhyasi de Minsk qui s’est suicidé, les réactions n’ont pas tardé.
Le jour même, un anonyme a laissé le commentaire suivant sur le blog de Cricri...
“Sir,
It was not due to meditation the abyasi got into hallucination or so. It is the mental depression or dis-order can only lead to such horrible experiences. In SRCM the meditation is very simple and not complicated. So many people are getting Hallucination and committing suicides with out practicing meditation. Hallucination or insanity develops in a person due to his own psychological problems and not due to spirituality.”
Eugenyi n'est pas le seul abhyasi à avoir fait de la dépression. Ajay Kumar Bhatter, l’ex-dauphin de Chari, reconnaissait lui-même qu’il y avait beaucoup de précepteurs dépressifs. D’ailleurs, un précepteur psychiatre traite de la dépression comme d’une opportunité pour aller vers le Sahaj Marg.
Eugenyi n’est pas le seul abhyasi à avoir connu des hallucinations. Rappelez vous le témoignage de Sameer Sachdeva.
Et malheureusement, Eugenyi n’est pas le premier abhyasi à s’être suicidé.
Y a-t-il toujours rapport de cause à effet ? Evidemment non, mais n’y a-t-il jamais de rapport de cause à effet ? Cela semble difficile à croire, même si nous n’aurons jamais de certitudes. Un suicide est toujours un acte multifactoriel.
Dans tous les cas, la prudence s’impose et cela mérite qu’on s’interroge. Surtout lorsque les précepteurs partent à la recherche de personnes dépressives pour les amener au Sahaj Marg.
L’abandon ou la mise à l’index d’un abhyasi par ses pairs peut s’avérer dramatique et relever de la non assistance à personne en danger. Le devoir d’accompagnement devrait être un minimum pour les membres de la communauté SRCM et leurs précepteurs.
Méditer selon le Sahaj Marg de Chari n’apporte pas que des effets positifs, il faut le savoir et en être bien conscient. Souvent cela entraîne, entretient ou aggrave des effets dépressifs. Parfois malheureusement, cela amène aussi des troubles beaucoup plus graves telles des hallucinations ou la folie.
Sources : Les blogs d’Elodie et Christian
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