On parle beaucoup de la succession controversée de Babuji, celle de Lalaji n'est guère plus brillante. Plusieurs de ses disciples ont créé leurs propres organisations, les Ramashram Satsang. Lalaji lui-même a hésité pour désigner son successeur, entre son neveu Brijmohan Lal clairement recommandé par Huzur Maharaj et son propre fils, Jagmohan Narain, qu'il semble lui avoir privilégié.
Bref, on a aujourd'hui plusieurs courants, les Ramashram Satsang issus des principaux disciples de Lalaji, la lignée soufie NaqshMuMRa des descendants de Lalaji et les organisations qui se rattachent au frère de Lalaji (Raghubal Dayal)et à ses enfants (Brijmohan et Radhamohan Lal), c'est-à-dire Akhil Bhartiya Santmat Satsang en Inde et le Golden Sufi Center en Californie, pour ne parler que des principaux…
Sans parler de la SRCM, Babuji ayant eu la conviction intime d'avoir été désigné par Lalaji après sa mort ! Cela fait vraiment beaucoup de successeurs pour Lalaji… tout comme il y en a beaucoup qui se réclament aujourd'hui de Babuji.
La principale différence c'est, semble-t-il, qu'il n'y a eu ni procès ni tentatives d'empoisonnements. Mais les enjeux de pouvoir et d'argent étaient bien moindres à l'époque, il y avait beaucoup moins de disciples et beaucoup moins d'argent. Ceci explique sans doute cela…
La renommée, le pouvoir et l'argent attirent les convoitises et compliquent toujours les successions. C'est une loi de l'Histoire, valable aussi bien chez les gourous religieux ou spirituels que chez les politiques.
Le leader, de son vivant, écrase de son autorité tous ses lieutenants, de peur d'être un jour supplanté. A sa mort, il n'y a pas de successeur évident qui s'impose, puisqu'il a fait le vide autour de lui. Donc tout le monde se précipite sur le gâteau qu'aucun ne veut partager. Les querelles éclatent, la guerre de succession peut commencer…
C'est une loi de l'Histoire, peut-être même une loi de la Nature. Et les gourous n'en sont pas plus exempts que les autres ! Le pouvoir a ses raisons…
Plus le leader était grand, plus il est difficile de lui succéder. Lalaji n'était pas un géant, Babuji n'était pas un nain.
Pour Chari, on aura bientôt la réponse. Mais quand on voit les positionnements actuels des uns et des autres, cela laisse déjà augurer un avenir troublé. Et ce n'est pas son successeur désigné, Ajay Kumar Bhatter, qui y changera quelque chose. Ce n'est qu'un pantin nommé là pour calmer le jeu des prétendants qui ne peuvent plus opérer au grand jour. Sa légitimité s'éteindra d'elle-même après la mort de Chari. Une légitimité s'acquière, elle ne se décrète pas...
Chari serait-il donc un Grand ? Il suffit de répondre à cela : a-t-il de la renommée, du pouvoir ou de l'argent ? Evidemment, il ne s'agit pas du tout de spiritualité, mais de leadership uniquement !
Quand donc a-t-il été question de spiritualité ? L'histoire du Sahaj Marg n'est pratiquement rien d'autre qu'une histoire de leadership, au moins depuis 1974…
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