Chari et Asimov


Des Fondations au Sahaj Marg, il n’y a qu’un pas

Ron Hubbard, fondateur de l’Eglise de scientologie, fut un auteur de science fiction. Rael l’a introduite dans le quotidien des raeliens avec le clonage. Chari, quant à lui, en est un grand amateur. L’intérêt pour la science fiction serait-il un point commun à nos gourous d’aujourd’hui ?
Après Chari et les médiums, voici Chari et la science fiction…
Chari a un faible particulier pour la série des fondations du célèbre auteur de science fiction, Isaac Asimov. Il lui arrive régulièrement d’en parler à ses abhyasis, comme il l’a encore fait dernièrement à Coimbatore le 15 décembre. Mais il a aussi personnellement veillé à ce qu’elle figure dans la bibliothèque du CREST de Bangalore, aux côtés d’ouvrages traitant de religion et de spiritualité.

De quoi s’agit-il donc ?
Dans le cycle des Fondations, Isaac Asimov a imaginé l’avenir de l’humanité. Tout commence avec l’effondrement d’un empire galactique et l’invention de la psychohistoire, une science de prévision du futur. Les parallèles avec notre propre histoire sont fréquents, depuis l’émiettement de l’empire de Trantor qui n’est pas sans rappeler la chute de Rome, jusqu’à l’ascension du Clown/Mulet celle de Napoléon Bonaparte.
Au début du cycle, Asimov illustre quelques grandes lois du pouvoir, en bon Machiavel de la science fiction. Ainsi de l’épisode démontrant la domination du pouvoir spirituel sur le pouvoir temporel, car on ne désobéit pas à son Dieu. Ensuite la série se focalise plus particulièrement sur le mentalisme, un contrôle mental sur les gens qui permet d’influencer l’esprit des foules. C’est l’opposition des deux fondations, la première matérialiste qui maîtrise les sciences physiques et la seconde, secrète et mentaliste, qui la contrôle.
Le cycle s’achève sur l’opposition entre les mentalistes de la seconde fondation et un super organisme planétaire, Gaïa, doté d’une conscience collective et télépathique.


Ce qui est extraordinairement passionnant dans tout cela, ce qu’il faut en retenir, c’est que Chari a trouvé cela suffisamment intéressant pour le faire figurer aux côtés des écrits des plus grands spiritualistes, dans la bibliothèque du CREST, à destination de l’élite de ses cadres.
Qu’est ce donc qui le passionne à ce point dans ce roman fleuve ? La domination du pouvoir spirituel sur le temporel ? Le contrôle mental d’un groupe sur un autre ? Ou bien le super organisme gaïen qui ressemble tant à son cher 'egregore', domination d’une conscience multiple et perte d’indépendance et d’intimité de l’individu ? On nage en plein délire new age…

Suggérons à Chari s’il ne l’a pas encore fait d’aller voir Avatar de James Cameron. Les Na’vis de Pandora et leurs connections avec tous les êtres de la création devraient l’enchanter.
Des fondations d’Asimov au Pandora de Cameron, on est plongé au cœur de la décadence new age de la civilisation occidentale, et le gourou indien Chari semble s’y complaire…

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