A la veille du doublement de la cotisation française, l'année comptable 2008 de la SRCM France est unique, parce qu'elle se caractérise par des dépenses exceptionnelles de près de 300 000 €. Y a-t-il un lien de cause à effet entre les deux événements ? Chari a-t-il ordonné de doubler les cotisations pour éponger ces dépenses ? Va savoir…
La SRCM France a versé 115 000 € à sa voisine italienne pour l'aider à acheter l'ashram de Milan, elle a versé plus de 150 000 € au Danemark pour l'entretien de Vrads. Et elle continue à offrir des cloches en Inde… Si les fondations SMSF de Chari, censées financer les principales acquisitions, font des difficultés pour sortir l'argent de leurs poches, force est de constater que la solidarité financière entre associations locales n'est pas un vain mot.
En résumé, les fondations de Chari accumulent l'argent sans le dépenser. Ne pouvant compter sur elles, les associations s'entraident, quitte à décapitaliser. Et Chari fait doubler les cotisations : quand il épargne, les abhyasis doivent dépenser plus. Caricature ou réalité ? C'est en tout cas l'image que cela donne.
Pourtant, le capital de la SRCM France est important et n'a pas beaucoup évolué ces cinq dernières années. Un peu plus de deux millions de fonds propres en moyenne, soit près de 2000 € par cotisant, dont un peu plus de la moitié est constitué par la valeur de ses ashrams (Paris, Nice et Montpellier). Ses placements et autres liquidités dépassent 900 000 €, presque 800 € par cotisant, soit l'équivalent de plus de dix ans de cotisations. Tout cela rémunéré à environ 3% par en moyenne sur cinq ans. Pas vraiment de quoi justifier un doublement de la cotisation depuis 2009…
L'ensemble des recettes de l'association atteint aujourd'hui environ 300 000 € (moyenne 2007-2008) et a progressé de plus de 50% sur cinq ans, tandis que les dépenses augmentaient seulement de 33% (hors dépenses exceptionnelles). Une situation particulièrement saine qui ne justifie pas plus de doubler la cotisation…
Les recettes s'élèvent à plus de 250 000 € en moyenne sur cinq ans, soit un peu plus de 200 € par cotisant. Plus de 60% proviennent des cotisations, un peu moins de 15% des ventes de livres et autres publications, et 10% des revenus des placements financiers. Le plus gros poste de dépenses concerne les frais des centres (locations de salles, entretien, chauffage, etc.), pour plus d'un tiers des dépenses hors dotations aux amortissements, alors que la part des centres dans la cotisation de base était de 15 € sur 75, soit seulement 20%...
Le nombre de cotisants, un millier en 2004, a augmenté de 25% en cinq ans. Le montant moyen de leur cotisation atteint plus de 150 € en 2008, avec une progression de 33% en cinq ans. Probablement donc pour faire face aux charges spécifiques aux centres, puisque tout dépassement de la cotisation de base revient directement au budget du centre.
S'il y a effectivement 25% de sympathisants en plus des cotisants, comme le dit la SRCM, on dépasserait donc à nouveau les 1500 abhyasis (plus ou moins impliqués) en France en 2008. Le montant total des cotisations ramené à tous ces abhyasis reste supérieur à 75 €. La solidarité financière entre abhyasis fonctionne aussi. Mais qu'en sera-t-il donc de la clôture comptable de 2009 ?
L'association n'a aucun souci financier. Son principal problème vient du fait que les dépenses des centres sont largement plus importantes que celle du national, alors que c'est ce dernier qui empoche l'essentiel des cotisations. Le montant de la cotisation est déjà bien assez élevé au regard des activités de la Mission. Ce qu'il faudrait changer, c'est la répartition entre le national et les centres.
Mais Chari en a décidé autrement, dans le sens de l'accumulation, un sens qui lui convient parfaitement. Qui donc osera rectifier s'élever contre cela ?
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